On recense aujourd’hui entre 11 et 13 millions d’aidants familiaux en France. Un chiffre qui varie car un grand nombre d’aidants ignore encore ce statut. Seul 1 français sur 2 connait le terme d’aidant1. En France une personne sur cinq accompagne régulièrement un proche malade, en situation de handicap ou en perte d’autonomie. Un chiffre appelé à augmenter mécaniquement (en 2030, 1 actif sur 4 sera aidant 2 ) en tenant compte du vieillissement de la génération issue du baby-boom.
Cependant les aidants familiaux sont de plus en plus impliqués pour prodiguer des soins, gérer et administrer des médicaments, coordonner les interventions à domicile des professionnels de santé.
4 à 6 millions d’entre eux doivent mener de front cet accompagnement et leur vie professionnelle. Ces chiffres vertigineux disent à eux seuls l’ampleur de l’enjeu de société que représente la cause des aidants, dans un contexte à la fois de mise à l’épreuve des systèmes de santé, de hausse des maladies chroniques, de vieillissement de la population, et d’impact sur l’équilibre de vie des aidants et de l’effet rebond sur les entreprise
Une inégalité femme-homme ?
Même si les tendances évoluent, le soutien d’un parent dépendant reste souvent une affaire de femmes : « Dans le cadre d’un enfant fragilisé, c’est très souvent la mère qui s’en occupe majoritairement ». Et elles en paient le prix fort au niveau de leur carrière.
« La mère de mes enfants était directrice de service, mais elle a dû s’absenter de nombreuses fois pour les hospitalisations de ma fille, ce qui a créé des tensions avec sa hiérarchie », raconte Alain. « Elle a fini par abandonner son poste pour en occuper un moins impliquant pouvant accepter un tiers temps afin qu’elle puisse se rapprocher de celui de ses enfants ». Un choix qui occasionne, bien sûr, une perte de salaire importante et un dévouement.
Entre épuisement et burn-out ?
La situation des aidants n’est pas facile à vivre, c’est ce que reflètent les derniers chiffres :
- 90% des salariés aidants évoquent stress, anxiété et fatigue
- 40% sont en dépression
- 48% salariés aidants sont en en difficultés physique et morale
- 40% des salariés aidants en charge de proches fragilisés par la maladie, le handicap ou la perte d'autonomie manquent de temps
- 46% des aidants estiment assumer seuls leur rôle
Au-delà des chiffres, être salarié tout en aidant un proche impacte le quotidien de manière très concrète : manque de sommeil, angoisses, isolement, fatigue, sentiment d’être dépassé, problèmes de concentration, d’organisation dans son travail...
Une étude réalisée en 2018 a montré que pour les 2/3 des aidants interrogés l’aide apportée à un proche avait des répercussions sur leur travail et que
67 % avaient dû prendre un congé pour s’occuper de leur proche.
Au terme d’efforts qui finissent par devenir insurmontables ils contractent des problèmes de santé qu’ils n’avaient pas avant.
« Les statistiques des services sociaux des Carsat 3 montrent que 50 % des aidants familiaux souffrent de pathologies d’épuisement ».
L’impact sur l’absentéisme n’est pas précisément chiffré, indique l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail. Mais il est avéré : « L’absentéisme est lié aux conditions de travail, à la motivation, à la santé des personnels ou à celle de leurs proches. Les salariés aidants se retrouvent dans cette troisième catégorie. Leur quotidien est parfois proprement infernal ».
Les répercussions au travail sont nombreuses : redistribution de la charge de travail, fatigue, stress, démotivation, risque d’erreurs, etc.
Face à ce constat les entreprises sont de plus en plus nombreuses à considérer la question afin que leurs collaborateurs puissent concilier leurs vies personnelle et professionnelle. Leur santé, la Qualité de Vie au Travail- QVT-et leurs performances (productivité, absentéisme, présentéisme) doivent être préservées.
Compte tenu de la transition démographique que nous vivons la situation de celles et ceux qui aident et travaillent émerge comme sujet de société. Elle constitue une préoccupation croissante pour les pouvoirs publics 4 et le monde du travail. Comment les entreprises peuvent-elles mieux aider les salariés aidants, au bénéfice de tous ?
Les solutions émergent et commencent à être partagées.
Soutenir les salariés-aidants, et ancrer une culture d’entreprise dans sa responsabilité sociale font partie des axes développés ces dernières années par les entreprises pour améliorer le bien-être au travail.
A cela s’ajoute qu’une grande majorité de salariés sont sensibles et fiers d’actions concrètes au profit de leurs collègues salariés-aidants.
Alors de nouveaux moyens se mettent en place : groupes de parole, aménagements des horaires, solidarité inter-équipes (don de jours de RTT). De plus en plus d’entreprises n’hésitent pas à aller plus loin en proposant de nouveaux dispositifs d’accompagnement comme celui proposé par Prev& Care.
Une solution permettant de garantir un accompagnement dans le temps avec une prise en charge par l’entreprise des coûts d’accès au service. L’objectif étant de soulager efficacement la charge mentale de leurs salariés aidants.
Prev& Care premier service d’accompagnement des aidants familiaux assiste les salariés dans toutes les situations d’un proche fragilisé et en perte d’autonomie, propose des solutions et un plan d’action en 24 heures pour les mettre en œuvre. Un service totalement gratuit pour le salarié et une confidentialité assurée, car c’est le salarié qui prend contact directement avec le Care Manager de Prev&Care.
« Agir ensemble pour redonner aux salariés aidants le sourire et bien-être et sérénité pour leur proche fragile. » voilà la vocation de Prev& Care.
1. Baromètre des Aidants - Fondation April 2021 ;
2. Source 3. Source : DREES.
3. Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail
4. Étude « Agir pour les salariés aidants » - Malakoff Médéric avec la Fondation Médéric Alzheimer - 2018.