Le blog - Salariés aidants, évitez la spirale sacrificielle qui mène droit au burn-out

Billet ajouté le 27 février 2019 à 12h12

Deux tiers des salariés aidants affirment que leur rôle d’aidant impacte leur vie professionnelle (1), quant à leur leur santé mentale et physique elle est malmenée. Les chiffres régulièrement communiqués révèlent une tendance lourde de conséquences.

 

·      90% des salariés aidants évoquent stress, anxiété, fatigue

·      40% salariés aidants sont en dépression

·      48% salariés aidants sont en en difficultés physique et morale

·      40 % des salariés aidants en charge de proches fragilisés par la maladie, le handicap ou la perte d'autonomie manquent de temps 

 

Aider un proche tout en travaillant relève de l’exploit.

 

Endosser le rôle d’aidant, c’est à la fois assumer les tâches du quotidien, mais aussi être le principal soutien moral et affectif du proche aidé.

 

Lorsque son conjoint est atteint d’une grave maladie, lorsque son enfant est en situation de handicap, lorsque les parents deviennent dépendants, tout repose sur vous, et vous donnez sans compter…Jusqu’à vous oublier… 

« Le piège, c’est de considérer que le rôle d’aidant est naturel. Alors qu’il faut être conscient de la responsabilité, de la charge mentale et de l’incidence physique que cela implique. On repousse nos limites tout en ayant conscience que l’on se met en danger et que si on craque, on entraîne tout le monde avec soi : son aidé, ses enfants, son entourage… » rapporte Julie, en activité et salariée au sein d’une grande entreprise.

Comme il faut assurer professionnellement, on ne néglige rien, et on se lance dans un véritable acharnement pour tout surmonter, on travaille de plus en plus. En général, on ne se confie à personne de peur d’être stigmatisé et voir les opportunités d’évolution de carrière nous passer sous le nez.

 

Les symptômes de l ‘épuisement font petit à petit surface.

 

Fatigue, difficultés de concentration, mémoire altérée finissent par aboutir à un burn out tant redouté. Il s’installe insidieusement en se manifestant par des crises de pleurs, des troubles du sommeil, une perte d’appétit, une perte de volonté, de confiance en soi, et une perte de gout à la vie.

 

Les témoignages ne manquent pas

 

« Parfois quand je sors de chez maman, j’ai l’impression qu’on m’a écrasé la tête dans un étau...alors je monte dans ma voiture et pleure 2 minutes pour évacuer cette pression et cette tristesse de se sentir impuissant face à la vieillesse ..et à cette mémoire qui fout le camp..alors je me dis elle a eu le sourire ..elle a discuté..alors tout va bien..je suis là et serai toujours là pour toi.. » Laure en activité professionnelle en région Parisienne.

 

« Lourd est le fardeau à porter il ne s'agit pas toujours de la maladie, du handicap, du grand âge mais aussi de l'accompagnement et de l’organisation des soins à domicile, du temps à leur consacrer, de la disponibilité » Catherine, Formatrice, Bretagne.

 

Malheureusement quand on est dans cette situation, on a du mal à prendre le recul nécessaire et on rentre dans une spirale infernale où le stress alimente le stress.

Certaines études auprès des familles d’aidants montrent que :

·      77% des personnes interrogées rapportent qu’elles ont besoin d’être soulagées

·      90 % mentionnent qu’elles ont des moments d’anxiété et de colère

·      77 % relatent qu’aider un proche parent prend le pas sur leur vie de famille et,

·      56% ont tendance à être de plus en plus souvent malades.

 

« Chaque jour nous rencontrons ces familles d’aidant qui aiment et souhaitent le meilleur pour leurs proches âgés, mais qui ne savent plus comment y arriver », relate Guillaume Staub, Président et Co-fondateur de Prev&Care : «  Pour toutes ces personnes, vivre dans une situation de stress est malheureusement devenu une habitude ! »

 

Ces autres témoignages donnent un éclairage particulier sur la situation réelle des aidants qui ne veulent être dépossédés de leur rôle mais qu’il convient de soulager.

 

Jacqueline, cadre dans la banque, a dû faire face à une situation de ce type : « C’est devenu une véritable source de stress quand ma mère a perdu la mémoire et qu’elle ne pouvait plus entreprendre aucune activité quotidienne sans assistance. Mon père n’était pas capable de s’en occuper. Cela m’a perturbée et a eu des conséquences dans mon travail. J’avais des insomnies et négligeais même ma propre santé. Pour un temps, j’ai été soigné pour dépression. »

 

Mais en dépit de ce challenge, elle croit que la joie procurée de s’occuper d’un parent âgé aide à contre balancer le poids du stress. « J’étais heureuse et fière d’être capable de m’occuper de ma famille. » confie-t-elle.

 

Cet exemple illustre combien l’importance d’une aide professionnelle est extrêmement salutaire pour l’équilibre et le bien-être de toute une famille. C’est la clef essentielle pour préserver la santé de l’aidant et la qualité de son environnement familial.

 

Nous vous recommandons de sortir très vite de cette spirale infernale, car des solutions existent, les entreprises évoluent et s’adaptent à un changement démographique et sociologique. Elles n’entendent plus se passer de leurs salariés aidants et travaillent aux solutions de bien -être et qualité de vie au travail. Renseignez-vous dans votre entreprise sur les mesures mises en place. Prenez également contact avec les Care Managers de Prev&Care nous vous aiderons à trouver les meilleures solutions pour vous et vos proches, à y voir clair dans tous les dispositifs d’aides adaptés à la situation de votre proche. Car elles sont nombreuses mais complexes, et parfois bien subtiles.

N’attendez pas que la situation devienne urgente ni pour vous, ni pour eux.

 

Il en va de la santé de tous.

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