Chaque année en France, ce sont 9 300 personnes âgées de plus de 65 ans qui décèdent des suites d’une chute. Près de 45 % des 80-90 ans chutent chaque année en France, et cette fréquence s’élève à 55 % chez les plus de 90 ans !
Il s’agit souvent de petits accidents à domicile entraînant de graves conséquences alors qu’avec un peu plus d’attention et d’organisation, ils auraient pu être évités. Au demeurant il est primordial de savoir repérer les menaces liées à l’état de santé de la personne, à sa forme physique et à son état psychologique.
Pour faciliter la prévention et adopter les bons réflexes.
Nous proposons ici des pistes de solutions pour enrayer ce phénomène et vous éclairer sur les mesures à adopter pour éviter des accidents aux conséquences plus ou moins graves.
Les facteurs de risques à identifier
1/ Quelles causes physiologiques sont à l’origine des chutes ?
• L’amoindrissement de la masse musculaire et affaiblissement de la stabilité des jambes
• Les troubles de la vue et réduction de la vision périphérique
• La perte d’équilibre progressivement avec l’âge
• La lenteur des réflexes favorisant alors les chutes
2/Quelles maladies sont susceptibles d’accroître les risques de chute ?
• Les maladies cardiaques, responsables de baisses brutales de tension.
• L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) affecte les capacités motrices et sensorielles de la personne âgée, aggravant, dès lors, le risque de chute.
• Les maladies neuro-dégénératives, atteignent le système nerveux
• La menace principale, l’arthrose, maladie articulaire la plus fréquente.
Elle diminue la mobilité des articulations et provoque des raideurs et des douleurs, rendant la marche délicate.
3/De quels risques se méfier ?
• Des carences en oligo – éléments, en calcium et dénutrition provoquent une faiblesse générale de l’organisme, qui favorise les chutes et augmente le risque de fracture.
• La consommation d’alcool : altère les facultés sensorielles et motrices. Et peut amplifier les effets sédatifs de certains médicaments.
• La prise de médicaments : certains traitements principalement psychotropes et antihypertenseurs augmentent, par leurs effets, le risque de chute.
• Autre facteur de risque : la polymédication, soit la prise simultanée de plusieurs médicaments. Les personnes âgées sont particulièrement sensibles aux effets secondaires et aux interactions médicamenteuses.
4/Quels facteurs psychologiques expliquent les chutes ?
• La peur de tomber : Celle-ci commence à restreindre ses activités et limite ses déplacements. Elle perd ainsi, peu à peu, son autonomie.
• L’antécédent de chute : Une personne qui a déjà chuté voit augmenter son risque de retomber dans la même année. Il est donc important d’identifier la cause de l’accident afin de prendre des mesures préventives. De plus, vivre un antécédent avive la peur et peut déclencher une spirale d’effets négatifs, aboutissant à la dépendance totale.
C’est pourquoi, nous avons dressé pour vous une liste de 10 règles de sécurité à mettre en place afin de prévenir et éviter le plus possible les éventuelles chutes.
10 règles de sécurité incontournables
1) Favoriser la mobilité de la personne en désencombrant les espaces et en optimisant les accès
2) Prêter attention aux tapis qui jonchent le sol de la maison afin que l’aîné ne trébuche pas. Ils doivent être fixés au sol ou placés sous un meuble
3) Installer une douche dans la baignoire et un système antiglisse. Fixer une barre d’appui dans la douche ou la baignoire et dans les toilettes
4) Éviter les marches trop raides. Installez des mains courantes dans les escaliers
5) Optimiser l’éclairage de la maison : bien orienté, suffisant, interrupteurs à la bonne hauteur
6) Éviter de disposer le téléphone près du lit, les fils électriques mal fixés
7) Veiller à munir la personne âgée d’un système d’alarme pendentif en cas de malaise et penser à changer les piles régulièrement
8) Disposer les denrées alimentaires dans des placards bas
9) Surveiller la nourriture avariée dans le réfrigérateur qui pourrait entraîner une intoxication alimentaire
10) Prévenir l’ostéoporose : pour éviter la décalcification, un apport quotidien en calcium de 120 mg/jour est nécessaire et éviter les carences: une alimentation équilibrée doit permettre de maintenir la personne âgée à un poids stable et éviter la dénutrition.
Les aidants familiaux doivent toujours s’assurer que ces quelques règles de sécurité sont mises en application dans la maison de leur parent âgé pour éviter d’éventuels dangers.
Il faut parfois concevoir une réorganisation de la maison pour aider une personne âgée à mobilité réduite et prévoir quelques travaux d’aménagement supplémentaires.
Contactez notre équipe Prev&Care, afin que nos Care Managers vous soulagent et vous aident à sécuriser votre proche. Pour une maison sans dangers, nos Care Managers Prev&Care vous aideront à engager les bonnes démarches et vous aiguilleront vers les aides financières possibles.
LE SAVIEZ-VOUS ?
En France, les chutes seraient responsables à court terme de 12 000 décès par an. Elles représentent également un facteur d'entrée dans la dépendance : 40 % des sujets âgés hospitalisés pour chute sont orientés ensuite vers une institution.