Le blog - L’activité physique : santé, plaisir… jeunesse éternelle pour nos aînés ?

Billet ajouté le 27 février 2019 à 14h55

On ne recense plus le nombre d’études, programmes, expérimentations sur l’impact de l’activité physique sur le vieillissement.

Les conclusions convergent toutes : l’activité physique est un moyen de retarder l’échéance de la perte d’autonomie. La pratique régulière d'une activité physique joue un rôle essentiel dans le maintien de la vitalité physique et mentale, la permanence de l'autonomie et donc la qualité de vie des personnes âgées.

 

Et pour autant des résistances demeurent encore.

Au-delà des actions de promotion d'un vieillissement en bonne santé et de campagnes sur la prévention de la fragilité, il est intéressant de comprendre ce qui empêche nos seniors de passer à l’action.

Pour mieux comprendre le processus revenons sur quelques études.

 

--->Selon les recherches publiées par les « Archives de la médecine internationale », il apparaît que commencer une activité physique, même à 85 ans, permet toujours d’accroître sa longévité et demeurer en bonne santé.

 

L’activité physique retarde la spirale du déclin et a des effets positifs sur la santé physique et mentale qu’il est important de rappeler tellement elles sont nombreuses :

- Renforce la masse musculaire, préserve la mobilité, l’équilibre, la maîtrise de ses gestes

-Limite la perte de masse osseuse et prévient l’ostéoporose, les chutes et fractures

- Renforce le système immunitaire, et réduit l’impact des maladies et des douleurs chroniques

- Contribue au bon fonctionnement du système digestif.

- Réduit le risque d’apparition de maladies comme l’hypertension, la maladie d’Alzheimer, le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, et certains cancers.

- A des effets positifs sur la santé mentale

-Améliore la qualité du sommeil, 

Les endorphines sécrétées par l’organisme lors d’un effort font diminuer le stress ainsi que les émotions négatives (tristesse, dépression, anxiété) au profit d’un état d’esprit plus positif,

-Améliore la confiance en soi.

-Influence positivement de nombreuses fonctions cérébrales, comme la créativité, la capacité à faire plusieurs choses à la fois, contribue à éviter la perte de mémoire, le déclin cognitif et la démence.

 

Alors si à 85 ans on devait reprendre une activité physique, ne faudrait-il pas commencer par lutter contre les idées reçues et les à priori ?

 

--->Des chercheurs de l’Université Hébraïque du centre médical de Jérusalem ont étudié 1861 individus nés entre 1920 et 1921.

Les participants ont été évalués aux âges respectifs de 70, 78 et 85 ans et interrogés sur la fréquence de leurs activités physiques.

Ils ont été classés en 2 catégories :

-Ceux considérés comme sédentaires : activité physique <4h/ semaine)

-Ceux considérés comme actifs : activité physique >4h/ semaine effectuée des activités plus vigoureuses comme la natation ou le jogging et ont régulièrement pratiqué la marche (1h/ par jour).

 

En comparaison avec celles qui étaient considérées sédentaires, les personnes physiquement actives ont :

  • 12% moins de risques de décéder entre 70 et 78 ans
  • 15% moins de risques de décéder entre 78 et 85 ans
  • 17% moins de risques de décéder entre 85 et 88 ans

 

Ces individus physiquement actifs sont également susceptibles de rester plus indépendants. Ils gèrent également mieux la solitude qui les affaiblit moralement.

 

-->Le point que nous devons retenir ci c’est qu’ils ont probablement adapté leur activité à l’évolution de leur âge et de leurs capacités.

Afin d’améliorer sa forme physique il est donc recommandé d’évaluer régulièrement sa forme physique dans le but le cas échéant de reconsidérer le programme d’activité physique ou ses modalités de réalisation (Source Hal open science mesure de la condition physique chez les personnes âgées 07/2018), ce qui n’est pas vraiment nos habitudes …

 

--->Dans une autre recherche dirigée par l’Institut Buck, les membres du corps professoral, les professeurs Melov Simon et Mark Tarnopolsky (Ontario, USA), ont mis en évidence que l’entraînement physique rajeunissait réellement le tissu musculaire et maintenait la santé des personnes âgées.

L’exercice a abouti à un remarquable renversement de l’empreinte génétique qui retournait à des niveaux similaires à celle de plus jeunes adultes.

--->Ne devrait-t-on pas mieux communiquer auprès de notre public de personnes âgées sur le fait que les choses ne sont pas toujours irréversibles …

 

 

---->Des expériences menées à l’Université du Texas Medical Branch (Galveston,USA) et à l’Université Southern California (Los Angeles, USA) portées sur 13 volontaires sains et âgés de 60 ans, ont démontré que 45 minutes de marche restauraient les effets stimulants de l’insuline pour la croissance musculaire, à des niveaux similaires observés chez des patients plus jeunes.

 

De plus, les chercheurs ont découvert que 6 heures ou plus par semaine d’activités intenses, quel que soit l’âge, pouvaient réduire les risques de cancer du sein de 23% chez les femmes. Ce rapport, basé sur une enquête menée auprès de 15 000 femmes a été publié dans la revue américaine « cancer epidemiology biomarkers prevention ».

 

On observe que, malgré les efforts croissants visant l’encouragement des seniors à adopter une nouvelle forme de vie fondée sur un rapport au corps instrumentalisé, où l’argument santé est prioritaire, peu intègrent l’activité physique dans leur quotidien.

Alors que manque-t-il pour mettre en marche tous nos seniors ?

Qu’est-ce qui pousse un public âgé à s’engager dans un programme d’activité ?

C’est la question que se posent Pauline Maillot et Valérie Moralès. (« Motivation des personnes âgées à pratiquer une activité physique » revue Gérontologie & société 2018). Les auteures montrent que le plaisir est essentiel à l’engagement et à la persévérance dans une activité.

Si la santé est un motif initial d’engagement, le bien-être et le lien social sont des facteurs essentiels au maintien dans l’activité.

Victoria J. Palmer (Professeure Primary CareMental Health University of Melbourne) montre, de son côté, « le rôle important que peut jouer la famille dans les cultures corporelles qui peuvent se développer en amont ainsi d’ailleurs qu’en aval de la pratique. Dans une étude de familles où trois générations (grands-parents, parents et enfants) sont représentées, elle nous fait découvrir le rôle générateur que les grands-parents peuvent jouer dans l’instigation d’une culture de l’activité physique. » L’activité Physique s’intègre donc dans le processus de « faire famille ».

Et selon Gertrud Pfister (Professeure au sein du département des sciences du sport de l'Université de Copenhague) l’activité physique peut aussi devenir une façon de remettre en question les normes sociales et culturelles qui régulent le vécu des femmes et contribue à leur fragilisation. Dans son article sur les parcours biographiques de femmes vieillissantes sportives, elle montre comment leurs pratiques corporelles sont une façon de défier les stéréotypes en faisant la preuve de leur capital physique, d’un renforcement de leur estime de soi et du fait qu’elles restent bien ancrées dans le monde.

 

Alors s’il reste juste la question de comment m’y prendre pour mon proche parent nous vous incitons à rentrer en contact avec nos équipes, afin de vous préparer un plan d’action cousu mains. Les Care Managers de Prev&Care savent faire et n’ont qu’un objectif : vous aider dans votre rôle d’aidant pour orienter vos proches parents sur la route du …bien vieillir.

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