Le blog - Comment surmonter la perte de son conjoint ?

Billet ajouté le 27 février 2019 à 15h38

La perte d’un conjoint est une étape de vie bien douloureuse.

 

L’impression de perte et la douleur frappent si fort que les couples qui ont passé toute une vie ensemble se sentent comme « coupés en deux », un peu comme s’ils avaient perdu une partie d'eux-mêmes.

Au fil des ans, votre proche parent s’est construit avec cette personne.

Elle était sa compagne ou son compagnon de route, assurait une multitude de rôles, source de soutien parfois d'inspiration, était son complice, son ami, son confident, le parent de vos enfants et puis un jour leur histoire de vie commune s’arrête.

 

Il est bien normal d’avoir du chagrin à la mort d’un être aimé, à cela vient se rajouter le sentiment d’insécurité, la peur du lendemain, une perte de signification de l'existence et la disparition d'une certaine routine.

Tout ce qui allait de soi n'est plus, et une grande solitude s'installe, notamment à des heures spécifiques de la journée ou à des occasions spéciales (les repas, un moment devant la télévision, ou les anniversaires et les repas de famille).

En réalité, ce sont tous les moments forts de la vie conjugale qui rappellent cette solitude pesante.

 

A un âge avancé a- ton la force et l’envie de se projeter, d’apprendre à vivre seul en assumant tous les rôles ? Les connaissances et amis de votre proche parent, disparaissent-elles aussi petit à petit rajoutant de la peine à la peine et accélèrent l’isolement social.

 

Mais le temps fait bien son œuvre, et avec lui la douleur s’estompe peu à peu même si rien ne remplacera le conjoint disparu. Entrevoir une nouvelle organisation et apprendre à vivre autrement deviennent alors envisageables.

 

En tant que proche parent vous avez un rôle à jouer pour accompagner votre proche parent et l’aider à réorganiser son existence, lui offrir le meilleur confort moral et l’aider à conserver le plus longtemps possible son autonomie véritable bouclier contre la dépendance.

 

Parce que l’équipe de Prev&Care accompagne de nombreuses familles dans cette démarche depuis de nombreuses années, nous vous transmettons ici le fruit de l’experience de nos Care Mangers, de nos recherches, des conseils précieux, et quelques recommandations pour un devenir apaisé de votre parent proche mais aussi de l’ensemble de votre communauté familiale, et du stress en moins pour vous, qui portez la charge de votre parent proche.

Nos conseils

 

·      Laisser du temps à votre parent proche afin qu’il puisse faire son travail de deuil

Il aura besoin de rechercher un sens à la disparition de son conjoint et à sa situation de survivant, ce qui permettra de réduire la souffrance.

Dans certains cas, un mécanisme de consolation se met en place.

On se dit que la mort du défunt était préférable à sa survie (longue maladie, survie artificielle, handicap, souffrance, etc.), et parfois même la personne se retourne sur son existence pour se dire qu'au moins elle avait réussi sa vie conjugale.

D'autres préfèrent considérer cette séparation comme une épreuve à surmonter, une étape qu'il faut accepter et dont ils doivent prendre le dessus.

 

·      L’aider à gérer la période de transition afin qu’elle puisse réorganiser progressivement son existence tout en lui trouvant une nouvelle signification.

Pour surmonter sa souffrance, la personne doit s’obliger à trouver de nouvelles occupations ou de nouveaux investissements et avoir le soutien de ses proches, élément indispensable.

 

Les enfants, la famille, les voisins sont autant de personnes qui sont présentes dans ces moment-là. La personne aidée va choisir alors de saisir ou non l'aide qu'on lui apporte pour réorganiser son existence et redonner un sens à sa vie. Pour venir en aide à une personne en deuil, on peut le faire de deux manières distinctes, par l'encouragement et la sollicitation.

Pour éviter que la personne se replie ou tombe en dépression, on va alors l’encourager à rester la plus active possible, à sortir de chez elle pour faire de nouvelles activités et pourquoi pas découvrir de nouveaux hobbies. Faire des excursions, recontacter par courrier ou mail de vieux amis perdus de vue, aller dîner chez ses enfants, trouver de nouvelles activités comme le jardinage les sorties culturelles en intégrant de nouveaux groupes à thème permet de se sortir de cette spirale et éviter de ressasser le passé. La bonne solution consiste donc à élargir son cercle de connaissances ou recomposer son cercle d’amis proches sans occulter de se rapprocher d’amis qui se trouvent dans la même situation et qui expriment les mêmes besoins de lien social.

 

Mais la sollicitation est aussi importante, car elle développe le sentiment d’être utile et que son existence a un sens aux yeux des autres. On peut demander à la personne endeuillée de l'aide ou de rendre un service. On peut ainsi lui proposer de garder ses enfants pour un après-midi, d'aider une personne à effectuer des travaux dans sa maison, d'être bénévole dans une association... Cela lui permet au demeurant d'avoir une occupation.

 

Il faut absolument veiller à lutter contre l’isolement et la désocialisation et vérifier qu’il multiplie les sorties et continue à développer certaines relations sociales avec des couples d'amis ou la belle-famille. Car la disparition du couple se révèle aussi menaçante pour les amitiés de couples, car les amitiés pouvaient reposer sur le conjoint et le fait d'interagir sur des bases nouvelles.

 

·       Des rituels comme structuration de sa journée

Il faut également donner du rythme à sa vie en s’astreignant au départ à une certaine discipline : quelques minutes d’assouplissement le matin pour détendre ses muscles et conserver une agilité le plus longtemps possible, préparer un bon petit-déjeuner et s’asseoir à table, partir faire quelques courses pour conserver l’envie de cuisiner et garder le lien social, recevoir tous les matins ou tous les après-midis des visites pour un café ou un thé par exemple.

 

·      La mort comme fin d'un lien conjugal ?

Le décès ne signifie pas la disparition du défunt. La mémoire conjugale va alors se mettre en place pour que la personne instaure un nouveau rapport avec le défunt.

La mémoire du disparu prend forme au travers de souvenirs racontés aux petits enfants par exemple ; certains profitent de ces moments pour écrire l’histoire familiale avant qu’elle ne s’envole en fumée, un projet collectif à réfléchir et à mettre en œuvre car il s’inscrit dans la durée et la transmission.

 

·       Les rituels

Ils trouvent également leur place dans la famille avec par exemple les anniversaires de décès, le 1er novembre ... On retrouve aussi cette mémoire avec des objets (fauteuil, lunettes, photos de vacances, etc.), ou avec des lieux (un restaurant, un lieu de vacances, un cimetière, etc.).

 

· Adopter une bonne distance avec le défunt

 

Pour certains, le souvenir apaise, pour d'autres, il accable, cette différence tient au contrôle des flux de souvenirs pour ne pas se laisser submerger par l'émotion. Pour commencer le processus de mise à distance du mort, il faut effectuer un travail de mémoire et commencer par reconstruire le passé, le maîtriser tout en le distinguant du présent et en canalisant sa dimension affective. D'un autre côté, une sélection s'opère pour plonger une partie de son passé dans l'oubli. Une juste mise à distance est possible par le mental et par la manipulation d'objets de mémoire.

La question des affaires personnelles du défunt se pose alors, deux attitudes restent possibles dans ce cas, s'en débarrasser ou les conserver. Certains ne vont pas pouvoir s'en détacher, tandis que d'autres recherchent une solution radicale pour passer à autre chose et mettre à distance le mort, en refusant de vivre dans le souvenir. Ils vont choisir de se débarrasser de la plupart des affaires personnelles en les donnant (association, proches, etc.) mais vont cependant en conserver certaines. Il est souvent compliqué et impensable de jeter des affaires, les endeuillés préféreront donner. Les objets sont chargés d'émotions et même après quelques années, ils demeurent encore des choses qui réveilleront une part affective de la mémoire.

 

Ainsi, si au moment du deuil l'existence ne semble plus avoir de sens pour l’endeuiller, que le monde semble s'effondrer, il reste le défi de réorganiser sa vie peu à peu en trouvant de nouveaux centres d'intérêt, des activités nouvelles, tout en construisant de nouvelles relations qui occupent une place importante dans sa vie. Il ne faut pas se contenter de survivre en restant plongé dans les souvenirs, mais bien de donner une nouvelle signification à sa vie.

Les Care Managers de Prev& Care souvent confrontés à cette question sauront avec beaucoup de bienveillance vous guider et vous accompagner.

 

Vous vous sentirez moins seul, compris et vous pourrez échanger à souhait avec nos Care Managers, sur tous les sujets qui vous préoccupent, quels qu’ils soient.

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