S’occuper de son conjoint en proie aux difficultés du grand âge, souffrant d’une maladie réduisant son autonomie, ou en situation de handicap est on ne peut plus naturel, dans l’ordre des choses pourrait-on dire.
Les années de vie communes passées ensemble, le lien que vous avez tissé, la complicité qui vous unit et le partage du quotidien, vous ont permis de vivre une intimité qui est propre à chacun Qui mieux que vous connait votre conjoint et peut lui apporter soins et attentions soutenus ?
Vous occuper de votre proche peut aussi vous offrir des satisfactions, donner du sens à votre vie. D’autant plus que votre partenaire apprécie que vous preniez soin de lui et se sent à l’aise avec vous qui prenez le rôle d’aidant à cœur.
Mais quand il s’agit de dispenser des soins plus délicats qui touchent à l’intimité, cela pose question.
En tant qu’aidant, vous pouvez peut-être vous en accommoder ou pas, et la question est identique pour votre partenaire, surtout s’il est conscient de sa situation.
Votre dévouement est tel que vous ne vous posez peut-être pas la question.
Ou vous êtes submergé par tout ce que vous devez engager comme actions chaque jour, surtout si vous êtes en activité, que vous avez des enfants à charge.
Peut-être que vous vous réfugiez dans le déni car vous n’acceptez pas cette situation.
Ou encore votre culture et valeurs de dévouement outrepassent vos propres besoins.
Demander de l’aide, cela ne vous est même pas venu en tête, Vous appuyer sur vos enfants car ils sont en âge de pouvoir vous soulager, vous ne souhaitez pas être une charge, un problème de plus,
Combien de fois a-t-on entendu tout cela… Et de votre côté vous vous dites que tant que vous pouvez tenir, vous tenez ! vous serrez les dents et vous vous épuisez … puis c’est vous qui petit à petit n’avez plus la capacité d’assurer, et d’assumer. Nous connaissons tous la suite, dépression, burn out, perte du goût de la vie, épuisement etc …Non seulement vous êtes au bout du rouleau, mais votre partenaire ne peux plus être l’objet de toute votre attention, et la situation devient une urgence pour tous.
Notre recommandation ?
Vous devez réfléchir à ce qui est bon et bien pour vous et votre partenaire,
Vous devez lever un tabou et en parler autour de vous, à vos amis, vos enfants, vos proches, vous vous apercevrez que vous n’êtes pas seul et que la culpabilisation est mauvaise cavalière. Surtout ne vous enfermez pas dans votre situation et ne vous isolez pas.
Faire appel à des professionnels
Consulter votre médecin, prendre conseil auprès des services sociaux, faire appel aux Care Managers de Prev&Care pour vous aiguiller et trouver la meilleure solution de soutien pour vous et votre conjoint sont nécessaires le plus tôt possible.
N’attendez pas l’épuisement total, car il vaut mieux traiter le problème quand il est là, vous ménager pour apporter ce que personne ne pourra jamais donner à votre conjoint, l’amour que vous lui portez.
Vous serez disponible et à l’écoute. Les actes délicats ou trop lourds pour vous seront assurés par des tiers de confiance, professionnels et identifiés pour leurs qualités professionnelles et humaines.
Vous décharger de quelques heures d’entretien de la maison en faisant appel à une aide-ménagère vous donnera là aussi une bouffée d’oxygène.
Vous pourrez poursuivre vos activités personnelles, entretenir les liens sociaux avec des proches ou des amis, travailler avec plus de sérénité, réallouer du temps à vos enfants.
« Sous prétexte que vous êtes la personne la plus proche de votre époux(se), vous ne pouvez pas tout assumer au péril de votre propre santé » rapporte le Professeur Schultz (Université de Pittsburgh, USA), spécialiste de l’étude du stress encouru par les aidants.
De nombreuses études montrent ainsi que la plupart des personnes qui ont à charge leur conjoint dépendant subissent une telle charge émotionnelle et physique qu’ils décèdent plus tôt que les autres, voire avant la personne aidée.
Alors prenez conseil, faites-vous aider, le bien vieillir n’est pas un concept, il peut être votre réalité.