Le blog - Jeunes et déjà aidants

Billet ajouté le 24 novembre 2022 à 15h15

Ils sont plus de 700 000 en France : c’est le nombre de jeunes aidants en France, selon l’estimation de l’association Jade. Des moins de 18 ans qui aident un membre de leur foyer non entièrement autonome. Au-delà de 18 ans on parle de jeunes adultes aidants et 42% d’entre eux ont entre 25 et 30 ans (étude Ipsos-Novartis 2017).

 

Mais précisément quelle est la définition de Jeune aidant ?

 

On considère comme aidant un adolescent ou un jeune adulte qui apporte ou a apporté de l’aide, des soins ou qui est présent au quotidien pour aider un membre de sa famille ou de son entourage, atteint d’une maladie qui entraine une perte d’autonomie (maladie mentale ou physique, en situation de handicap ou dépendant d’une substance toxique).

 

Ils ont entre 13 et 30 ans.

 

Alors non les aidants ne sont pas tous des seniors

 

Contrairement aux idées reçues, être aidant n’est pas réservé aux plus de 55 ans en charge d’un parent malade ou âgé.

Ce que nous rapporte le baromètre « Aider et Travailler » 2020 ?

 

Il existe en France autant de salariés aidants de moins de 49 ans que dans la tranche d’âge 50 ans et plus.

 

L’aidance recouvre par conséquent une grande diversité de situations et vécus. Des ados qui redoublent d’efforts pour soulager un père malade au détriment de leurs études, ou de jeunes adultes qui entrent sur le marché du travail, en contrat d’apprentissage, ou en première experience avec la nécessité de jongler avec ce soutien. Il est bon de rappeler que sur les 11 millions de personnes considérées comme des aidants familiaux, 6 sur 10 travaillent.

 

Dans les entreprises des aidants de plus en plus jeunes

 

L'âge moyen des aidants est passé de 39 ans en 2021 à 36 ans*en 2022 soit 3 ans plus tôt ! La cause : de jeunes actifs qui sont rentrés tard sur le marché du travail au regard de l’allongement de la durée des études.

 

*Source OCIRP Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance

 

Autre constat : en un an, la situation des salariés aidants familiaux, qui doivent cumuler leur travail et l’aide qu’ils apportent à un proche, s’est nettement dégradée, selon l'OCIRP.

 

Six salariés aidants sur dix sont en "difficulté physique et morale"

 

Ceci s’explique en partie par l'augmentation du nombre d’heures consacrées au proche dans le besoin. Il était de 8h30 par semaine en 2021, il est passé à 10h50 cette année.

Près d'un tiers des salariés aidants se sentent "désemparés", et déplorent une charge en hausse et un faible soutien de leur entreprise, en conséquence, l’indice de bien-être des aidants est en baisse. La note sur 10 qu'ils attribuent à leur bien-être est ainsi passée de 5,52/10 l'an dernier à 5,36/10 cette année.

 

Des attentes et des craintes

 

Les deux tiers (68%) des salariés interrogés par l'Ocirp, aidants ou non, sont largement favorables à un dispositif personnalisé dédié aux aidants dans l'entreprise et à la mise en place d'une protection de type prévoyance applicable à tous les salariés concernés.

 

Et paradoxalement seuls un quart de ces salariés aidants ont informé leur employeur de leur situation. Le plus souvent par peur d’être stigmatisé, de pénaliser leur carrière ou perdre leur emploi mais aussi par méconnaissance de leur situation- 1 salarié sur 10 ne sait pas ce que signifie la dénomination « salarié-aidant » et enfin dans un souhait de préserver leur intimité.

 

Des occasions ratées

 

De nombreux dispositifs sont prévus par la législation qui a beaucoup évoluée. Entre « congé proche aidant, droit au répit, horaires décalés … » les aménagements sont nombreux et visent à soulager cette « double peine » mais la méconnaissance des salariés demeure.

 

L’engagement RSE des entreprises auprès de leurs collaborateurs

 

L’égalité femme-homme, la QVT qualité de vie et santé au travail, l’équilibre vie professionnelle- vie personnelle comme le handicap et la non-discrimination relèvent des responsabilités sociétales de l’entreprise.

 

La reconnaissance de la double charge des aidants, l’instauration d’une culture de la bienveillance pour libérer la parole, la multiplication des occasions de communiquer et l’accès à l’information pour faire connaître les dispositifs existants et apporter plus de flexibilité dans les organisations constituent une véritable avancée sociale pour les salariés débouchant sur un engagement dont les entreprises ne sauraient se passer.

 

Une approche gagnant-gagnant pour les collaborateurs en quête de bien -être et pour l’employeur soucieux de la performance durable de son entreprise.

L’enjeu est de taille : s’intéresser au sujet des salariés aidants d’aujourd’hui, mais également à ceux de demain puisqu’ils représenteront 25% des effectifs en 2030.

 

La solution d’innovation sociale de Care Management que propose Prev& Care s’inscrit tout particulièrement dans ce dispositif de solutions, où l’intimité est préservée, la confidentialité assurée. Une fois le service Prev&Care porté à la connaissance du salarié, c’est lui-même qui déclenche le contact avec le Care Manager dédié à l’entreprise. Il saura lui proposer un plan d’action sous 24 heures après l’avoir écouté et échangé avec lui sur ses besoins et attentes.  Un suivi de la mise en œuvre est également envisagé avec une attention toute particulière portée à la satisfaction du proche. L’entreprise prend à sa charge les frais, ce service est par conséquent gratuit pour le salarié. Sérénité, apaisement, lutte contre l’isolement et baisse de la charge mentale sont les effets immédiats. Et le plaisir au travail… retrouvé.

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